Archives de catégorie : Conférences

IMAGES RUTHENOISES DE LA FRANCE DE VICHY

Images ruthénoises de la France de Vichy

Conférence animée par Françoise Jarrige, Jean-Philippe Marcy, Jean-Pierre Bauguil

24 novembre 2017 à Rodez

 

Dans le cadre des conférences publiques organisées par la Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron, Mme Françoise Jarrige, MM. Jean-Philippe Marcy et Jean-Pierre Bauguil, historiens, spécialistes de la Seconde Guerre Mondiale, proposent au public aveyronnais de découvrir un certain nombre de  clichés inédits, conservés dans les collections de la Société des lettres de l’Aveyron. Datant de l’époque du régime de Vichy, ils sont les témoins d’événements dont la mémoire s’estompe au fil des décennies : l’aide alimentaire américaine, la visite du général Laure à Rodez, les lieux de propagande, les anniversaires de la Légion française des combattants, principal mouvement au service du régime,ainsi que les fêtes de Jeanne d’Arc.

 

Issus des recherches menées à la Société des lettres de l’Aveyron comme aux Archives départementales de l’Aveyron, les commentaires s’efforceront, sans ambition d’exhaustivité, d’éclairer, dans toute leur complexité d’interprétation, ces « images ruthénoises de la France de Vichy ».

Images ruthénoises de la France de Vichy

Conférence animée par Mme Françoise Jarrige, MM. Jean-Philippe Marcy et Jean-Pierre Bauguil, historiens

le Vendredi 24 novembre 2017, à 20 h 30,

à l’auditorium du Centre départemental culturel, 25 avenue Victor-Hugo à Rodez

Dans le cadre des conférences publiques organisées par la Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron, Mme Françoise Jarrige, MM. Jean-Philippe Marcy et Jean-Pierre Bauguil, historiens, spécialistes de la Seconde Guerre Mondiale, proposent au public aveyronnais de découvrir un certain nombre de  clichés inédits, conservés dans les collections de la Société des lettres de l’Aveyron. Datant de l’époque du régime de Vichy, ils sont les témoins d’événements dont la mémoire s’estompe au fil des décennies : l’aide alimentaire américaine, la visite du général Laure à Rodez, les lieux de propagande, les anniversaires de la Légion française des combattants, principal mouvement au service du régime, ainsi que les fêtes de Jeanne d’Arc.

Issus des recherches menées à la Société des lettres de l’Aveyron comme aux Archives départementales de l’Aveyron, les commentaires s’efforceront, sans ambition d’exhaustivité, d’éclairer, dans toute leur complexité d’interprétation, ces « images ruthénoises de la France de Vichy ».

Entrée libre et gratuite

M.-O Baruch « Être préfet en Aveyron (1935-1955) »

Conférence donnée par M. Marc Olivier BARUCH,
directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales,
vice-président du Comité pour l’histoire préfectorale (ministère de l’Intérieur).

Le Vendredi 17 mars 2017, à 20 h 30

Centre culturel départemental, 25 avenue Victor-Hugo, à Rodez

Entre le milieu des années 1930 et celui des années 1950, pas moins de quatorze personnes – tous des hommes, le temps est encore lointain où une femme sera nommée préfet – exercèrent, plus ou moins longtemps (entre une semaine et trois ans et demi), les fonctions de préfet de l’Aveyron. Parmi eux, deux connurent une fin tragique : Jean Moulin bien sûr, mort des suites des tortures infligées par Barbie et ses séides, mais aussi Charles Marion, qui administra le département durant l’essentiel du régime de Vichy et fut assassiné en novembre 1944 par des résistants de Haute-Savoie, département dont il était le préfet jusqu’en août précédent.
En plus de nous éclairer sur cette époque si particulière, les documents conservés aux archives départementales de l’Aveyron en disent beaucoup sur les permanences et les contingences du métier de préfet – dont on tentera de dresser le panorama, sociologique et historique, en moyenne durée. On procédera pour cela à une double mise en perspective : celle d’abord qui analyse trois moments bien distincts – l’avant-guerre d’abord, époque de montée des périls, le moment Vichy ensuite, enfin les tensions de l’après-guerre, avec la rupture en 1947 du consensus résistant – mais celle aussi qui distingue l’Aveyron d’autres départements comparables, compte tenu des spécificités de sa vie politique, économique et sociale d’alors.

 

Entrée libre et gratuite

180 ans !

Madame Emily Teyssèdre-Jullian, présidente de la Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron, et les membres du Conseil d’administration ont le plaisir de vous inviter aux manifestations organisées, à Rodez, à l’occasion des

Cent quatre-vingts ans
de
la Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron

 

Jeudi 17 novembre 2016 – Centre culturel départemental, 25 avenue Victor-Hugo,  à Rodez, en partenariat avec Aveyron Culture

20 h 30 – Conférence de Caroline BARRERA, maître de conférences en histoire contemporaine (Albi)
Les sociétés savantes en France au XIXe siècle : sociabilité érudite et production scientifique.

Vendredi 25 novembre 2016 – Centre culturel départemental, 25 avenue Victor-Hugo à Rodez

20 h 30 – Communications de :
Jacques FRAYSSENGEL’émergence d’une société savante sous la monarchie de Juillet : la Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron (1836-1838).
Emily TEYSSÈDRE-JULLIANAux origines du musée Fenaille : le musée de la Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron (1836-1937).
Pierre LANÇONLes pierres qui meurent. Louis Balsan, un photographe au chevet du vieux Rodez(1936-1982).

Samedi 26 novembre 2016 – Musée Fenaille, place Eugène-Raynaldy à Rodez

11 h – Inauguration de l’exposition Florilège !
17 h – « Florilège ! », séance de lecture en partenariat avec Livre ensemble. [Sur inscription. Réservation obligatoire à l’accueil du Musée Fenaille au 05 65 73 84 30 ]

Dimanche 27 novembre 2016Musée Fenaille, place Eugène-Raynaldy à Rpdez

15 h – Remise du Prix Cabrol 2016 à MM. Jean CAZELLES, photographe, et Ulysse LACOMBE, ébéniste.
16 hAux origines d’une collection, les premiers objets du musée, visite commentée par Aurélien PIERRE, directeur du musée Fenaille.[Sur inscription. Réservation obligatoire à l’accueil du Musée Fenaille au 05 65 73 84 30 ]

A l’auditorium du Musée Fenaille, projection de films documentaires : Louis Balsan, vous connaissez ? (1985), Morceaux choisis – Lucien Dausse et les Rutènes (2007) et Collection Musée’Hommes. Robert Taussat (2014).

Toutes ces manifestations sont ouvertes au public et gratuites.

V. Bourgade et C. Loup « Les herbiers de Montpellier : de Richier de Belleval à e.ReColNat »

Conférence donnée par Mme Véronique Bourgade, chef de service Patrimoine Historique, et Mme Caroline Loup, conservateur de l’herbier, de l’Université de Montpellier.

Le vendredi 20 mai  2016, à 20 h 30.

Centre culturel départemental, 25 avenue Victor-Hugo, à Rodez.

 

Les herbiers du monde contiennent plusieurs centaines de millions de spécimens. Les collections qu’ils renferment revêtent un intérêt patrimonial. Grâce à elles, il est possible de retracer l’histoire de la botanique, depuis la description de la flore européenne par les médecins et les pharmaciens, mais aussi des grands voyages à la découverte de nouvelles terres. De ce point de vue, les herbiers constituent un outil de recherche qui retrouve sa place dans la science : ils permettent de préciser ou de réaliser les inventaires de régions peu connues, de retracer le parcours des plantes invasives… Ils nous font voyager dans le temps et dans le monde entier et, grâce aux échanges d’échantillons entre les chercheurs, ils sont toujours très actifs.

 

Depuis le début des années 2000, l’informatique a permis d’ouvrir la porte de ces institutions souvent laissées pour compte depuis l’après-guerre. De grands projets de numérisation (internationaux ou nationaux) mettent les planches d’herbier à la disposition des botanistes amateurs et professionnels. Aujourd’hui, l’Université de Montpellier participe à un projet, ReColNat, financé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Les collections accumulées depuis plus de 300 ans vont être ainsi sécurisées, notamment l’herbier d’un illustre botaniste aveyronnais, l’abbé Coste (1858-1924), propriété de la Société des lettres de l’Aveyron ; elles seront bientôt visibles sur le site web de ce projet.

 

Jean-Dominique Lajoux « L’histoire des fêtes calendaires et du calendrier en Europe »

Conférence donnée par Jean-Dominique Lajoux, ethnologue et membre du C.N.R.S.

Le vendredi 6 novembre 2015, à 20 h 30.

Centre culturel départemental, 25 avenue Victor-Hugo, à Rodez.

Loin de correspondre à quelque besoin de transgression d’un ordre établi pour mieux s’y plier ensuite pour un cycle annuel, les fêtes célébrées dans les campagnes sont, au contraire, des manifestations de rituels religieux animistes dont les raisons sont à rechercher dans un besoin profond d’intégration de l’homme dans l’Univers.

Les fêtes calendaires sont les vestiges de rites antiques donnant accès aux royaumes des Dieux. La déesse Lune est le cœur des systèmes calendaires imaginés par la quasi totalité des groupes humains, le Soleil prodigue ses bienfaits. L’adéquation du terme des rondes, que l’un et l’autre accomplissent autour de la terre, est à l’origine d’une multitude de systèmes de calendriers dits luni-solaires. Ceux des Grecs, des Celtes et des Romains seront donc présentés succinctement avant de poser les bases du calendrier solaire de César. Ce calendrier deviendra notre calendrier à la suite des réformes appliquée par l’Église au cours des siècles, notamment par la colonisation des jours pour honorer les martyrs chrétiens par un culte de plus en plus développé. La construction de ce calendrier et sa diffusion dans les pays méditerranéens permet de comprendre comment le calendrier chrétien s’est substitué au calendrier julien-romain pour devenir l’instrument universel de mesure du temps sur lequel chaque civilisation indique les occurrences de ses jours importants.

Les fêtes sont donc des balises sur l’océan du temps et leur célébration permet de renouer, à chaque échéance, avec le monde des divinités pour les honorer et demander leur protection. Tous les rites appellent la prospérité.

Des coutumes encore célébrées dans certains villages – souvent de véritables rituels – seront alors présentées en images, analysées et décryptées pour être intégrées à l’ensemble du calendrier des fêtes de l’année.

 

Photographe et cinéaste, Jean-Dominique Lajoux est aussi ethnologue. Il est membre du CNRS Audiovisuel depuis 1974. Ses recherches portent sur le monde des paysans français auquel il a consacré de très nombreux reportages ou ouvrages, notamment ceux de l’Aubrac qui firent l’objet, en 1964, de ses premières enquêtes. Il a tout récemment publié un livre intitulé Aubrac, des racines et des hommes (2014).

Auteur d’une thèse sur le calendrier et aux fêtes calendaires dans l’Europe occidentale (1991), il a naturellement étendu ses travaux aux traditions et fêtes villageoises.

Sylvie Mouysset « Ecrire sa vie en Rouergue à l’époque moderne (XVIe-XVIIIe siècle) »

Conférence donnée par Sylvie Mouysset, professeur d’histoire moderne à l’Université Toulouse -Jean Jaurès.

Le vendredi 12 juin 2015, à 20 h 30.

Centre culturel départemental, 25 avenue Victor-Hugo, à Rodez.

 

L’écriture autobiographique a laissé nombre de beaux manuscrits en Rouergue et Sylvie Mouysset aura l’occasion d’en présenter quelques fleurons.

Écrire sa vie à l’époque moderne (du XVIe au XVIIIe siècle) concerne à la fois les mémorialistes – avec quelques noms connus, tels l’historien Amans-Alexis Monteil ou Pierre Prion, secrétaire du marquis d’Aubais – mais aussi des écrivains sans qualité qui notent, au jour le jour, les événements de leur « vie minuscule », selon des modalités souvent plus proches de la comptabilité que de la littérature.

Le Rouergue possède des fonds assez riches de documents personnels, tant aux Archives départementales de l’Aveyron qu’à la Société des lettres de l’Aveyron ou encore dans les fonds anciens de ses bibliothèques municipales.

Depuis une quinzaine d’années, un groupe de chercheurs européens s’intéresse à ces écrits du for privé, qualifiés aussi d’ego-documents : papiers conservés dans les familles sous forme de livres de raison, diaires, mémoires, journaux de toute nature (personnel ou « intime », de voyage, de campagne, de prison…). Ces textes ont pour point commun d’avoir été rédigés hors institution et témoignent d’une prise de parole personnelle d’un individu sur lui-même, les siens, sa communauté, le monde tel qu’il le perçoit, à travers son regard et sa plume singulière.

L’un des colloques organisés par le groupe de recherche sur les écrits du for privé s’est tenu à Conques en 2008. Sylvie Mouysset aura l’occasion de présenter quelques beaux documents et de proposer au public une exploration du passé à partir de témoignages souvent méconnus dont certains sommeillent encore au fond de nos greniers.

 

Sylvie Mouysset est membre de la Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron, professeur d’histoire moderne à l’Université Toulouse – Jean Jaurès, et directrice-adjointe du laboratoire Cnrs Framespa. Ses recherches portent sur l’histoire de la famille, des femmes et de la vie privée. Elle a notamment publié un ouvrage sur les livres de raison (Papiers de famille, Presses universitaires de Rennes, 2007), participé à l’ouvrage collectif sur Les écrits du for privé en France (CTHS, 2014) et codirigé tout récemment un travail collectif sur Frères et sœurs, du Moyen Age à nos jours (Peter Lang, sous presse).

 

Christian Prieur « Le général de Castelnau (1851-1944) : le maréchal «oublié» de la Grande Guerre »

Conférence donnée par Christian Prieur

Le vendredi 14 novembre 2014, à 20 h 30.

Centre culturel départemental, 25 avenue Victor-Hugo, à Rodez.

 

Au moment où la France célèbre le centenaire du déclenchement de la guerre de 1914-1918, il est important de revenir sur le rôle joué par un grand Aveyronnais, le général de Castelnau. Ce dernier a participé, de près ou de loin, à trois guerres : celle de 1870 comme sous-lieutenant, celle de 1914 comme général d’Armée et celle de 1940-1944, dans l’attente de la Libération et en refusant toute collaboration avec l’ennemi.

Le général de Castelnau, après une brillante carrière militaire dans l’armée dite de la « Revanche », prépara, auprès de Joffre, le plan de mobilisation qui alignait cinq armées françaises le long de la frontière avec l’Allemagne. C’est avec le titre de commandant de la IIe Armée qu’il entra dans le conflit, avec six de ses fils officiers, dont trois perdront la vie dans les combats.

La IIe Armée constituait la pièce maîtresse de l’offensive voulue par Joffre en Lorraine : la sanglante bataille des frontières. Elle participa à la « course à la mer » jusqu’à la stabilisation du front, sur 750 kilomètres, entre Belfort et Dunkerque.

Le général de Castelnau, nommé commandant du groupe d’Armée du Centre, tenta en vain d’effectuer une percée sur le front de Champagne, en mars 1915, et fut imposé, par le pouvoir politique, à Joffre, comme adjoint. C’est à ce titre que, dès l’attaque allemande de février 1916, il mit en place les effectifs et le commandement qui permirent aux forces françaises de « tenir » Verdun (nomination de Pétain). Il acheva la guerre en tant que commandant du groupe d’Armée de l’Est, chargé de préparer l’offensive qui aurait dû permettre à l’armée française de franchir le Rhin. Cette offensive devait être déclenchée le 14 novembre 1918….

Le général de Castelnau, que ses convictions religieuses affirmées empêchèrent de se voir décerner la dignité de maréchal de France, au même titre que Franchet d’Espèrey, Fayolle ou Gallieni, fut élu, après la guerre, député de l’Aveyron, puis président de la Fédération nationale catholique (1925-1940). En 1940, il estima que la défaite était imputable au haut commandement militaire et qu’il aurait fallu continuer le combat en Afrique, la guerre étant mondiale. Il se prononça contre toute collaboration avec la puissance occupante et incita ses petits-fils à gagner Alger et Londres.

Il s’éteignit à 93 ans, à Montrastruc-la-Conseillère, près de Toulouse, trois mois avant le débarquement de juin 1944 qu’il avait tant espéré.

Christian PRIEUR, membre de la Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron, est l’arrière petit-neveu du général de Castelnau.